Nigéria: 411 Nigérians sont m0rts en tentant de récupérer du carburant sur des camions-citernes renversés.

Plus de 411 Nigérians sont morts en 2024 en tentant de récupérer du carburant sur des camions-citernes renversés, a révélé le Corps fédéral de sécurité routière (FRSC).

L’information a été donnée par Steve Ayodele, commandant du secteur de l’État de Benue, lors d’une rencontre à Makurdi avec des chauffeurs de camions et de citernes. L’objectif de cette réunion était de trouver des solutions pour réduire les accidents de la route.

Selon Ayodele, ces décès représentent environ 7,6 % de l’ensemble des morts sur les routes nigérianes en 2024. Il a insisté sur le caractère dramatique mais évitable de ces drames :

« Ramasser du carburant est devenu l’une des pratiques les plus meurtrières sur nos routes. Au lieu de voir le carburant répandu comme un danger, beaucoup se précipitent pour le collecter. Malheureusement, cette imprudence a coûté la vie à des centaines de personnes et causé d’énormes dégâts matériels. »

Le responsable de la FRSC a rappelé que les explosions de citernes provoquent non seulement des brûlures graves, mais détruisent aussi des commerces, des véhicules et d’autres infrastructures, plongeant ainsi les familles dans une détresse économique encore plus profonde.

Il a pointé du doigt plusieurs causes aggravantes : la conduite imprudente, le non-respect du code de la route, la vente au bord des routes dans des zones à risque et les comportements dangereux sur les lieux d’accident.
S’ajoutent également l’absence de contrôle des heures de conduite, la surcharge des camions et le manque d’inspections techniques rigoureuses.

De son côté, Babalola Sheba, directeur des opérations à l’Autorité de régulation du secteur pétrolier (NMDPRA), a dénoncé les risques environnementaux et sanitaires liés au ramassage de carburant. Il a expliqué que les fuites contaminent le sol, l’eau et l’air, tandis qu’une exposition prolongée aux vapeurs peut entraîner des maladies respiratoires et des irritations cutanées.

Sheba a ajouté que de nouvelles mesures de sécurité avaient été mises en place : installation obligatoire de vannes anti-fuites et de limiteurs de vitesse sur les camions-citernes, ainsi qu’un système de codage couleur pour distinguer les différents types de produits pétroliers.

Enfin, Emmanuel Ogbanje, coordinateur de l’Inspection technique des véhicules, a insisté sur l’importance des contrôles réguliers, du respect strict des charges par essieu et du respect du code de la route.

« La sécurité n’est pas un objectif ponctuel, mais un processus permanent », a-t-il rappelé, exhortant les conducteurs à toujours avoir un permis valide, éviter la surcharge et signaler tout comportement dangereux.

Il a conclu en appelant à une meilleure sensibilisation du public et une coopération renforcée entre toutes les parties prenantes pour mettre fin à ces drames et améliorer la sécurité routière au Nigeria.

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