Auteur: Louis-César BANCÉ. Ce mardi 17 janvier. Yopougon Maroc. Au Feu de l’Antenne, 11 heures, mon attention est attirée par une jeune fille qui déambule entre les voitures pour proposer de l’eau glacée aux chauffeurs et à leurs passagers. L’unité à 50 francs CFA. Quand elle finit de se faufiler et que le feu devient vert, elle replie sur le trottoir en attendant de rebondir au Feu rouge.
Pendant qu’elle est sur le trottoir, un jeune homme l’approche et engage la conversation avec elle. Manifestement, ils se connaissent bien. Au bout d’un moment, le jeune homme, avant de s’en aller, fait une requête :
– J’ai soif, mais je n’ai pas d’argent pour payer, hein ! C’est famille, oh. Donne-moi de l’eau cadeau je vais boire ?
La vendeuse d’eau plonge illico la main dans son gros sachet transparent en dessous duquel il y a une grosse glace, y sort un sachet, qu’elle offre à son ami. Celui-ci la met à la bouche. En ce moment-là, je m’interpose :
– Bonjour mon frère. Trouves-tu normal de prendre de l’eau cadeau avec cette jeune fille alors qu’elle fait du commerce et est plutôt à encourager ? Même si vous vous connaissez, il est de ton devoir de l’encourager, en achetant sa marchandise. Crois-tu que son activité survivrait si tous ses amis lui faisaient la manche sur une eau de 50 francs ?
Le jeune homme reste silencieux, couvert de honte, mais trop tard, il a fendu l’extrémité du sachet et a commencé à téter son biberon, lui, ce gros gaillard qui a dépassé l’âge du…. lire la suite sur ci.opera.new
